top of page

Les écrits de MIYAMOTO MUSASHI

Dernière mise à jour : 1 avr. 2020



Miyamoto Musashi, de son premier nom Shinmen Takezo, né le 12 mars 1584, est l'un des plus célèbres guerriers du Japon. Connu et reconnu pour ses nombreux combats et sa maîtrise des 2 sabres. Certains de ses combats sont devenus légendaires tel que son

sur l’île de Funa. Il a passé sa vie à perfectionner son art.

Statue du combat sur l'île de Funa



Il est une des figures emblématiques du Japon, sûrement le guerrier le plus populaire, son histoire a largement dépassé les frontières du pays du soleil levant et a inspiré une multitude d’ouvrages ainsi que des pièces de théâtre, des films et même des séries dont récemment la série ''WESTWORLD'' sous les traits du célèbre Hiroyuki Sanada et même dans des jeux vidéos !



Mais, malheureusement, sa facette de génie au sabre tellement mis en avant, parfois même romancée s'éloignant de la réalité nous font parfois oublier ses autres talents d'artiste.

Effectivement le guerrier Miyamoto Musashi fut un artiste pas seulement martial puisque, en plus de pratiquer la calligraphie, la peinture, la sculpture ainsi que le Zen, il fut également un écrivain, en étant l'auteur de 7 ouvrages qui sont restés longtemps secrets, transmit uniquement de maître à disciple.






Malgré que son tout dernier écrit fut rédigé en 1645, quelques jours avant sa mort, il faudra attendre 1909 et la publication de l’ouvrage ''Miyamoto Musashi'' par la Miyamoto Musashi Iseki Kenshokai pour que ses textes soient accessibles au grand public.


6 des ses textes traitent du combat au sabre et de sa stratégie, le 7ème lui est plus un code composé de 21 maximes de vie.


Liste de ses écrits :

- Le HEIDOKYO écrit en 1604 ou 1605.

- Le HEIHO KAKITSUKE écrit en 1638 (Un de ses texte le plus méconnu, même au Japon).

- Le HEIHO SANJUGO KAJO en 1641.

- Le GOHO NO KAMAE NO SHIDAI 1641

- Le GOHO NO TACHI NO MICHI entre 1642 et 1643.

- Le GORIN NO SHO terminé en 1945.

- Le DOKKODO rédigé en 1645 presque une semaine avant sa mort.


Sur ses 7 textes, seulement le GORIN NO SHO le DOKKODO ont été traduit dans diverses langues mais aussi le GOHO NO KAMAE NO SHIDAI qu'on peut retrouver dans l'ouvrage de référence de Kenji Tokitsu.

Il existe également une traduction complète du HEIHO SANJUGO KAJO en anglais ainsi qu'en Allemand mais aussi une traduction partielle en français également par Kenji Tokitsu dans son ouvrage. Il existe aussi un ouvrage dédié par Baptiste Tavernier et Sergio Boffa.


Malgré tout le GORIN NO SHO reste son texte le plus célèbre traduit dans de très nombreux pays notamment en France où l'on peut voir régulièrement de nouvelles traductions sortir. considéré comme l’œuvre de sa vie, le GORIN NO SHO est lu par des milliers de pratiquants martiaux mais aussi par des chefs d'entreprises, des managers et bien d'autres encore. Il est considéré comme un conseil sur la façon de gagner en affaires, en particulier en Amérique pendant les années 80.


Malheureusement, ses autres textes (HEIDOKYO, HEIHO KAKITSUKE et le GOHO NO TACHI NO MICHI) n'ont, jusqu'à maintenant, obtenu aucune traduction.


Extrait d'une copie du HEIHO SANJURO KAJO



HEIDOKYO

HEIDOKYO, parfois nommé HEIDO NO KAGAMI, ''Le Miroir de la Voie de la stratégie'' est le tout premier écrit de Miyamoto Musashi, son œuvre de jeunesse puisqu'il à juste 23 ans quand il l'écrit.

Il serait intéressant de le lire en le comparant au GORIN puisqu'un grand nombres d'expériences, de duels séparent ses 2 œuvres. Nous pourrions ainsi voir son évolution sur l'art du sabre et de la stratégie. Pour sa première œuvre, Miyamoto se base sur le TORI RYU MOKUROKU, traité de l'école fondé par le père adoptif de Musashi. Ce HEIDOKYO parle de comment frapper son adversaire aux jambes, aux mains et comment le désarmer.



HEIHO KAKITSUKE

HEIHO KAKITSUKE écrit en 1638 est un texte dont on sait peu de choses. Il est le plus méconnu et ça même au Japon ! Nous savons tout de même qu'il se compose de 14 articles dont 9 concernent des points déjà traités dans son HEIDOKYO et que certains de ces articles seront retravaillés pour être présents dans le GORIN NO SHO.

Nous voyons donc que certains articles de Musashi sont importants pour lui et les fait évoluer dans le temps avec lui.



HEIHO SANJUGO KAJO

3 ans plus tard il écrit le HEIHO SANJUGO KAJO (trente-cinq articles sur la stratégie) et le destine au seigneur de Kumamoto, Hosokawa Tadatoshi où il est le maître d'armes. Certaines parties de cette œuvre se retrouvent dans le GORIN NO SHO.

L’œuvre manuscrite originelle fut transmise à Takemura Yoemon Harutoshi, l'un des fils adoptifs de Musashi.



GOHO NO KAMAE NO SHIDAI

GOHO NO KAMAE NO SHIDAI, si on veut être précis, n'est pas réellement un écrit par lui même du célèbre sabreur mais un ensemble de notes additionnelles à la fin de son HEIHO SANJUGO KAJO qui est composé de 5 parties traitant chacune une garde spécifique au sabre.

Copies originales des enseignements de Miyamoto Musashi par ses disciples,

vers 1800 et 1773.



GOHO NO TACHI NO MICHI

Le GOHO NO TACHI NO MICHI écrit entre 1642 et 1643, est écrit en chinois classique citant de nombreux mots classiques des classiques chinois. Le parchemin a été remis à Nobuyuki Terao qui s'est occupé de Musashi sur son lit de mort et a été transmis à sa postérité.



GORIN NO SHO

Nous arrivons à l’œuvre phare de Musashi, le GORIN NO SHO qu'il a achevé en 1645. Cette même année et à l'age de 60 ans, Miyamoto Musashi se retire dans une grotte, la grotte Reigandō, à Kumamoto, pour méditer et écrire sur son art. C'est ici qu'il écrira l’œuvre de sa vie, toute sa stratégie de combat.

Commençant par une petite autobiographie, il est composé de 5 parties, les 5 éléments :

- Le premier livre, le Chapitre de la terre est une introduction sur les arts martiaux, la tactique et sur l'entraînement.

- Le second livre, le Chapitre de l'eau, décrit l'école de Musashi, la Niten Ichi Ryu. Il décrit les techniques de base et quelques principes fondamentaux.

- Le troisième livre, le Chapitre du feu, traite des tactiques à employer au cours d'un duel et sur le champ de bataille.

- Le quatrième livre, le Chapitre du vent, est une critique des faiblesses des autres écoles. Le titre du chapitre est également un jeu de mots : le caractère pour « vent », prononcé différemment, peut également signifier « méthode » ou « voie » (sous entendu « d'art martial »).

- Le cinquième livre, le Chapitre du vide lui énonce en termes ésotériques son idéal du samouraï.

Partie du chapitre du Vent


Considéré comme un classique en stratégie de combat,le GORIN NO SHO il est sans aucun doute l’œuvre écrite la plus célèbre de Musashi, celle la plus traduite dans le monde. Egalement en France où elle sera pour la 1er fois éditée dans sa version complète par les éditions Maisonneuve et Larose en 1985 sous le titre ''Écrits sur les Cinq Roues''.



DOKKODO

Le DOKKODO, ''La voie à suivre seul'' est son ultime œuvre. Selon des sources, il aurait écrit cette œuvre quelques jours avant sa mort.

Elle est constituée de 21 préceptes philosophiques pour évoluer sur la voie ''DO'' mais aussi applicables dans la vie de tous les jours.


Il est le tout dernier héritage de Miyamoto Musashi.

Le DOKKODO écrit des mains de Musashi Miyamoto





A travers les récits de ses combats et ses œuvres, nous pouvons que constater que Miyamoto Musashi était un génie du combat au sabre et de la stratégie mais également un artiste complet et un philosophe.

Sculpture faite par Musashi


Ses 7 ouvrages devraient être tous au même niveau et être traités de la même manière que le GORIN NO SHO.


Espérons un jour les voir traduits et regroupés dans un même ouvrage. A noter tout de même le très bel ouvrage de référence du maître Kenji Tokitsu "Miyamoto Musashi , l'homme et l’œuvre, mythe et réalité" qui est actuellement l'un des plus riche et ou l'on retrouve le Gorin No Sho mais aussi le Heidokyo, le Dokkodo et sa biographie avec de nombreuses annotations.




802 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page