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MARK STAS

Fondateur du '' Wing Flow System'' et acteur 

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis né à Seoul, la Corée du Sud et suis adopté en Belgique étant enfant. Je parle quatre lan-
gues et les arts martiaux ont toujours été une passion. Mon style de base est l’art martial sud-chinois depuis plus de 22 ans et forme le core du Wing Flow System.

J’ai été interviewé dans des magazines spécialisés et des sites Web en ligne tels que « Wing Chun Illustrated », « Warrior of Art », « Martial Science », « the Wing Chun Podcast »,« Lifestyle of a Warrior » or « Wingtsun Sport Association ».

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J’ai été invité et entré dans:
Hall of Fame – 2016: « Master Of Self Defense »
Hall of Fame – 2018: « Celebrity Award 2018 » (Lors de cet événement, j'ai rencontré et reçu les plus belles félicitations qu'un artiste martial puisse recevoir de la part de Peter Chin, qui était le partenaire d'entraînement de Bruce Lee)
Hall of Fame – 2019: « Capo di Leuca », « Pour l'excellente performance dans les films d'arts martiaux avec votre méthode unique et a réussi à être apprécié au niveau mondial » J’ai eu une nomination surprise comme : "l'un des 300 meilleurs artistes martiaux au monde", 2019.
Et je suis dans le « Who is Who of Martial Arts ».

 

Ma passion pour les images et les films m’a amené à faire des spots publicitaires avec Quartier-Ciné et à collaborer avec le fabuleux réalisateur belge, L.Vanin, qui a étudié le cinéma au Canada.

Grâce aux arts martiaux, j’ai été découvert par un célèbre acteur d'action néerlandais, Ron Smoorenburg. Il était fasciné par mes techniques et ma façon de bouger, et il m’avait invité à le rencontrer et à découvrir mes compétences en matière d'arts martiaux. Ce n’est que presque 2 ans après, que j’ai accepté de le voir et j’ai passé trois mois en Thaïlande pour un entraînement personnel et à rencontrer ce grand acteur hollandais. Ron Smoorenburg détient le record mondial du coup de pied le plus haut et est devenu célèbre grâce au combattant qu'il a joué contre Jackie Chan dans"Who am I”. (Il joue la scène mythique où il soulève sa veste avec sa jambe)
Ron a joué dans de nombreux films d'action avec les acteurs d'arts martiaux les plus célèbres comme Tony Jaa, Donnie Yen, Steven Seagal, Scott Adkins, Michael Jai White.
Il m’a présenté à des cascadeurs, de grands acteurs et producteurs (comme Daniel Zirilli, Byron Gibson) et soudainement je me retrouvait dans ce milieu cinématographique.


Mon premier rôle était d'un inspecteur de police, Somchai, qui utilise ses techniques de coudes dans
deux scènes de combat explosives dans le film d'action anglo-thaïlandais très attendu: "English Dogs" qui sortira aux Etats-Unis après l'été 2020.
J’ai eu la chance de jouer un assassin, Sal-Inja, dans le film Haphazard de Dean Alexandrou. Mais mon premier rôle a été dans le court-métrage "At the Edge” ( dont j’avais co-écrit le scénario),réalisé par Lorenzo Vanin. J’avais reçu le prix du " Meilleur court métrage national d'acteur " au festival Move Me Productions Belgium, 10e édition.

Mark Stas avec l'acteur Ron Smoorenburg

sur un lieu de tournage  

Au Hall of Fame Martial Arts Italy 

Racontez-nous vos débuts dans le monde des arts martiaux. Comment êtes vous arrivé à la pratique des arts martiaux ? Par quel art ? Maître ? Dojo ?

Étant un enfant, j'ai lu avec beaucoup de passion des livres d'arts martiaux de notre bibliothèque locale: j’étais attiré par l’histoire sur M.Ueshiba, le fondateur de l'Aïkido ou sur les arts martiaux chinois (Wing Chun) et les arts martiaux coréens (Hwarang Do et Taekwondo). Outre les livres, c’était le film «Enter the Dragon» avec Bruce Lee qui m’a marqué ainsi que les dessins-animés sur Club Dorothée comme ‘Ken le survivant’, ‘Judo Boy’ ou ‘Les chevaliers de Zodiac’.
En lisant ces livres ou en voyant la télé j'étais plus que fasciné par la maîtrise martiale et les héros martiaux invincibles.

Je me souviens d'avoir pratiqué les mouvements dans ma chambre avec des livres avant de pouvoir finalement entrer dans une véritable école d'arts martiaux.

 

B) Ma toute première leçon d'art martial était le Shotokan Karate dans un dojo local.

J'ai eu différents professeurs de Karaté comme Sensei Alex Hauwaert, Dirk Strouwen ou les frères Lintermans.

Après des années d'entraînement assidu, on m'a suggéré de pratiquer le Taekwondo parce que j'adorais les techniques de coups de pied. J'ai donc commencé le Taekwondo sous la direction de Maître M. Akkouh dans le Mudukwan Academy.

Qu'est ce qui vous a plus ? Ce qui vous a fait aimer les arts martiaux ? Ce qui vous a poussé à

continuer ?

A) J'ai aimé l'enseignement de chaque art martial que je pratiquais. Et je n'ai jamais remis en question ce que j’apprenais. J'ai simplement aimé à m’entraîner et je voulais être le meilleur.

 

B) Les arts martiaux étaient très naturels pour moi et je pratiquais chaque jour sans que l’on m'oblige à le faire.

 

C) Ce qui m’a poussé à continuer: c’était l’envie de pratiquer les arts martiaux et d’exceller dedans. Je voyais l’entrainement comme quelque chose de normal à faire, je me posais jamais de question pourquoi je le faisais ou si je voulais vraiment continuer. C’était plutôt comme si c’était “évident “ que je faisais des arts martiaux.

Pour vous, qu'apporte les arts martiaux sur le point de vue physique, mental et spirituel ?

Avec l’âge les arts martiaux m’ont donné tellement de bonnes choses dans ma vie. Sur ce point de vue, pendant la pratique mon corps et âme sont un. J’oublie le monde où on vit et je rentre dans un état de concentration totale.

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Pourquoi j’adore de m’entraîner chaque jour après tant d’années de pratique est simplement le fait que les arts martiaux agissent comme une sorte de drogue. La sensation que je puisse créer lors de mes entraînements n’est pas vraiment physique mais plutôt un “état d’être”.

Les arts martiaux m’ont appris à comprendre l’économie du mouvement ou comment générer la force à travers les articulations. Mais le niveau de développement ne peut être limité aux aspects physiques uniquement. Bref la pratique des arts martiaux va à travers plusieurs cycles et développements.

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Un artiste martial sait unir le physique et le mental et faire apparaître le naturel pendant le mouvement. Tout dépend l’art martial que l’on pratique. Mais un artiste martial va au-delà d’une technique.

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Avez-vous des références de maîtres ?

J’adore pouvoir converser avec des maîtres et instructeurs de différents arts martiaux.

Mais les quelques personnes qui m’ont marqué lors de ma quête martiale sont par exemple Bruce Lee bien entendu, Morihei Ueshiba, Kyuzo Mifune et Roland Habersetzer.

Des exemples qui vous ont motivé et qui vous motive toujours ?

La première personne qui m’a montré en détail le Wing Tsun dans les années 90: Sifu Salih Avci: comment oublier un niveau d’excellence.

Mon premier instructeur de Wing Tsun, Frank Krüger: sa rapidité et force explosive avec une gestuelle très belle, m’ont marqué quand je m’entraînais dans son école.

 

Parmi mes amis, Ron Smoorenburg qui a une énergie et positivisme incroyable, Dean Alexandrou qui m’a marqué pas seulement par son habilité martiale mais aussi par sa concentration d’atteindre son but.

Je citerai également mes amis italiens Mauro A.D’Angelo un pratiquant et chercheur martial hors norme ou Sifu Fabrizio Bardelli, un homme et pratiquant qui mérite tout mon respect.

 

Et ceux qui me donnent de l’énergie et motivation ne viennent pas toujours du milieu martial.

Avec Sifu Fabrizio Bardelli et Kévin Nansenet

En plus de votre pratique en tant qu’enseignant, avez vous une routine chez vous?

Oui, comme chaque pratiquant sérieux, peu importe si on enseigne ou pas, on a besoin du temps pour son propre entrainement.

Chaque jour je m’entraîne mes mouvements martiaux, je travaille énormément la force spécifique de mon style. ( le long bâton, des exercices avec des élastiques,...) La première forme de mon Wing Flow System fait partie intégrale de mon entrainement quotidien
pour le relâchement mentale et ma santé.

Après plusieurs années de pratique vous avez créé votre système, le ''Wing Flow System''. Pouvez-vous nous parler de votre école ?

Après 34 ans de pratique et quelques déceptions martiales j’ai décidé de quitter les fédérations à
cause de la politique et recherche de l’argent uniquement.
Mon but n’était pas de créer une autre style, mais de me séparer de tout ça. Mais parce que des instructeurs et pratiquants voulaient me suivre, j’ai donc créé le Wing Flow System et des programmes à travers mon parcours et instructeurs que j’ai eu. Le core sont les aspects comme l’économie du mouvements, le mélange entre les réactions visuelles et tactiles, l'entrainement des armes humains non sportives.

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Il y a une grande partie défense de la rue. au début de l’enseignement, et qui est en ligne avec la loi. Cette partie défense, à attirer l’attention des responsables des forces spéciaux.
La défense de la rue devient plus raffiné et se fond dans l’aspect martial quand on avance dans le système. Là où la défense de la rue est le stricte minimum et le plus logique possible, l’art de Wing Flow System par contre est le développement très complet et n’est pas limité dans le temps.

Dans les attaques on favorise l’enchaînements rapides et précises: je vise un chirurgien martial où la précision et économie du mouvement sont liés avec une explétivité concentré.
Le changement dans le mouvement est plus important que des contres-attaques contre seulement
une attaque. Il y a quelques formes bien-sûr et quelques routines, mais l’entrainement des réactions et impulses
restent priorité pour les pratiquants. Dans le niveau de base des mouvements comme le ‘eye jab’ ( pique aux yeux ), cutting elbow
( coup de coude tranchant ) et le coup de pied bas sont standards. Plus loin dans l’évolution sont mélangé les reflexes tactiles, qui forme le noyau des niveaux avancés.

Le niveau à atteindre est le niveau “flow”, où le corps réagira dans le naturel mais avec une précision mortelle.

Emblème du Wing Flow 

Quels sont vos projets ?

Pour l’instant je consacre mon temps outre que mon entraînement personnel à un projet cinématographique, “Emerging from the Shadows”, qui est tourné en Italy et dont la seconde partie sera filmé en Suisse.

Un mot pour la fin ? Quelque chose à rajouter ?

Quand on parle d’un artiste martial, il faut comprendre qu'aucun chef-d'œuvre humain n'a jamais été créé sans un grand travail. Il y a toujours place pour l’amélioration: l'art ne finit jamais.

On peut être perdu, être démotivé, mais le courage doit vous faire reprendre l’entrainement et ne pas oublier le pourquoi on a commencé.

 

Un grand merci pour l’interview!

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