FRANCK ROPERS
Fondateur de l'Académie Franck Ropers
7e Dan de Penchak Silat ( plus haut gradé français de Penchak Silat )
Coach en préparation physique et mentale.
Racontez-nous vos débuts dans le monde des arts martiaux
Comment êtes-vous arrivé à la pratique des arts martiaux ? Par quel art ? Maître ? Club ?
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Je suis à la base un ancien athlète de haut niveau en athlétisme ( INSEP).
Je pratique les arts martiaux et sport de combat depuis 40 ans, parmi lesquels : le Viet-Vo-Dao, le Karaté, la Boxe Française, la Boxe Anglaise et la Boxe Thaïlandaise.
Je pratique le Penchak Silat depuis 34 ans et j’affectionne tout particulièrement son efficacité et son réalisme en combat.
Parallèlement à cela, j’ai étudié l’énergie interne, le Chi Kong, la sophrologie, le yoga, la PNL, l’hypnose et toutes formes de pratiques destinées à développer et augmenter mes capacités physiques et mentales.
En 1991, je reçois de la part de Maître Turpijn, la Ceinture Noire 2e Dan indonésienne, ainsi que le diplôme de professeur, estampillé de « The International Pencak Silat Federation ».
J’ai évolué pendant de nombreuses années dans le milieu de la sécurité (Diplômé Préfectoral), ce qui m’a conduit à parfaire mon enseignement dans le Penchak Silat, car il répond au besoin d’efficacité, sans pour autant délaisser le côté traditionnel de l’art martial.
En 1996, j’ai crée « l’Académie Franck Ropers » : première école à élaborer un système de grades matérialisé par des ceintures de couleurs.
En 1998, je me suis aussi investi dans l’enseignement de la self-défense féminine et j’ai pour cela sélectionné des techniques spécifiques et efficaces, personnalisées et surtout adaptées à la psychologie et la morphologie féminine.
Depuis, je suis régulièrement sollicité pour l’animation de nombreux stages et séminaires que j’anime seul ou avec les instructeurs de son école, ou encore en collaboration avec des experts de haut niveau et de différentes disciplines (krav-maga, boxe de rue, self-défense…).
Je suis titulaire du DIF et du CQP.
Je suis également juge et référent National des Arts Martiaux du Sud-Est Asiatique pour le Penchak Silat.
En 2011, les hauts gradés de la FFKDA me décernent le grade de Ceinture Noire 5e Dan.
En juin 2014, j’intègre la Fédération Française du Sport Travailliste.
En octobre 2014, je suis élu à l’unanimité responsable de la commission nationale de Penchak Silat de la FFST.
En juin 2015, j’obtiens le grade exceptionnel de 7eme degré de Penchak Silat FFST.
Le 26 septembre 2015, je me suis rendu à Rotterdam ou j’ai reçu des mains de Madame Turpijn (héritière de Maître Turpijn), le diplôme de 7ème Dan indonésien.
Je deviens ainsi le plus haut gradé français de Penchak Silat.
Depuis, une dizaines d’années, je consacre beaucoup de temps à la préparation physique, mentale et développement personnel : je développe des programmes d’entrainement sur-mesure et je propose des formations de développement personnel pour avoir une vie riche et épanouie.
À ce jour, j’ai formé des centaines de professeurs à travers des cours particuliers, collectifs ou encore des stages.
Qu'est ce qui vous a plus ? Ce qui vous a fait aimer les arts martiaux ? Ce qui vous a poussé à continuer ?
Le fait de travailler autant l’aspect technique, physique, énergétique et mental m’a plu.
C’est commun à tous les arts martiaux.
De plus, à l’inverse de certains martiaux dits « dur », en Penchak Silat on peut progresser même à un âge avancé …je progresse encore à 56 ans…
Pour vous, qu'apportent les arts martiaux sur le point de vue physique, mental et spirituel ?
Un vrai équilibre qui permet « de mieux encaisser » les difficultés de la vie, au stress et de résister à certaines pollutions …directes ou indirectes…
Actuellement, Je suis coach de vie et manager de plus de 300 personnes dans une grosse structure : les arts martiaux sont un bel outil pour manager, gérer de conflits et encaisser certaines pressions…
Avez-vous des références de maître(s) ? Des exemples qui vous ont motivé ?
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Oui Maître Turpijn.
Ce maitre était impressionnant d’efficacité en combat et de gentillesse à la fois…
Maître Turpijn.
C'est quoi un maître pour vous ?
Un maître est à la fois le pilier d’une pratique martiale et un acteur de sa transmission. Icône parfois fantasmée, il est avant tout un pratiquant honnête avec les autres et sincère avec lui-même qui se double d'un enseignant de grande qualité.
En plus de la connaissance profonde de son art martial, il doit véhiculer une expérience de vie construite au fil du temps, une certaine sagesse et une grande maîtrise de sa discipline.
La vocation première du maître doit être de transmettre ce qu'il a lui-même reçu sur le plan technique mais aussi d’avoir un comportement irréprochable. Au-delà de l’aspect martial peut être aussi un guide de développement personnel.
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Si le maître est celui qui sait plus, qui sait mieux il doit aussi montrer une voie : le disciple (souvent un professeur) qui apprend auprès de lui doit aussi progresser par lui-même, en avançant sur sa propre voie, entraînant dans son sillage ses propres élèves dans un cycle perpétuel, jusqu'au jour où ses professeurs s'émancipent du maître. C’est le cycle naturel de la vie !
Dans les arts martiaux en général, il est généralement admis que le détenteur d'une ceinture noire 6e dan est considéré comme un maître. Cependant, même s’il a les qualités techniques et pédagogiques, cela ne signifie pas pour autant qu'un professeur ceinture noire 6e dan est un maître.
Le grade élevé et le niveau technique et la qualité de maître sont donc des notions distinctes, même s'il est vrai qu'un maître est généralement titulaire d'un haut grade, mais un haut gradé n'a pas forcément toutes les qualités requises du maître...
S'agissant particulièrement de la France (ou les diplômes, titres et grades sont importants), il n'existe pas d'examen pour devenir maître d'arts martiaux, ni de commission autorisée à délivrer ce titre. Le terme même de maître d'arts martiaux ne fait l'objet d'aucune réglementation fédérale ou ministérielle….
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On devient souvent « maitre » par la reconnaissance par ses aînés eux même maitres. C'est un état de fait qui s'impose naturellement, lesquels voient en leur enseignant la réunion des qualités qui font celles du « maître ». Ce maître ne se fait pas forcément appeler comme tel, pas besoin de le nommer ainsi, cet individu exprime simplement la maîtrise (au sens d'un parfait contrôle) de compétences techniques martiales et des valeurs morales appuyées par un esprit ouvert mais inébranlable.
Le « glissement » du titre de professeur vers celui de maître s'opère progressivement, lentement, non au détour de l'obtention d'un diplôme ou d'un grade ...
La tentation est forte, parfois inconsciente, de se « proclamer » maître... Parfois, pour des raisons liées à l’égo ou pour des raisons purement « marketing »quelques enseignants revendiquent et exigent que leurs élèves les glorifient du titre de « maître ». On ne peut pas se décréter « maître » en vertu d'un grade ou d'un diplôme. Seule une reconnaissance réelle par ses aînés est valable.
Vous êtes connu et reconnu comme un expert de Self-défense, mais vous continuez à préserver le côté traditionnel de votre art. Pourquoi ?
La self défense est certes une méthode constituée de techniques épurées et efficaces mais pas seulement.
La self défense va au-delà des technique de combat et englobe d’autres éléments presque plus importants : l’observation, la connaissance des schémas de la violence, la gestion du stress, connaissance des profils d’agresseurs etc…
Je n’enseigne pas le traditionnel en self défense mais seulement en PENCHAK SILAT qui est art martial pas un système de self défense car on y trouve les fondamentaux et surtout des réponses à ces questions !
Dans mes cours, il y a toujours 20% de travail du traditionnel
Franck Ropers en position traditionnelle de PENCHAK SILAT
Quels sont les valeurs que nous pouvons gagner en pratiquant les arts martiaux ?
Les plus connus sont le courage, le respect, la sincérité, la persévérance et la droiture… Les arts martiaux sont un bon système éducatif si ils sont bien enseignés.
Comment ont évolué les arts martiaux au fil des années ? Des points positifs, des points négatifs ?
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Certains arts martiaux ont évolué d’autres pas …
Des arts martiaux traditionnels comme l’aïkido n’ont pas évolué sur le plan technique et global car ils restent fidèles à la tradition et ne sont pas en mode « compétitions »
D’autres arts martiaux ont évolué différemment car influencés par l’aspect compétition et show avec leurs démonstrations spectaculaires.
Le côté positif est le développement avec plusieurs volets proposés ( tradi, compétitions et loisirs)
Le côté négatif est de viser la compétition exclusivement …car on passe à côté d’une pratique martiale complète…
La compétition doit être qu’un outil pour travailler par exemple son stress et se tester…mais ce n’est pas un travail martial complet.
En 1996, vous avez fondé l'Académie Franck Ropers, pouvez vous nous parler de votre école, de ses spécificités et de ses valeurs ?
C’est une institution reconnue par la fédération ASPTT regroupant plus de 40 écoles et 90 enseignants diplômés répartis en Europe.
Elle a formé plus de 25000 élèves
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Ses principaux objectifs de l’académie sont :
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De développer un Penchak Silat AFR axés Self Défense dans le monde entier
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Permettre à tous de se défendre efficacement, en très peu de temps, sans condition physique particulière et avec une méthode d’auto-défense « urbaine et réaliste », applicable en situation de stress
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De former intégralement des instructeurs compétents afin de diffuser un enseignement de qualité
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D’aider et placer ses instructeurs diplômés pour enseigner dans une de nos écoles ou pour l’ouverture de leur propre section AFR (depuis 1996, tous les instructeurs de l’académie qui l’ont désiré, ont été placés dans une salle pour enseigner)
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D’entretenir une communauté de pratiquants passionnés avec un esprit d’ouverture
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De mettre à disposition des outils dédiés au développement personnel, physique ou mental, qui accompagnent la pratique du Penchak-Silat : programmes personnalisés de musculation (Kettlebells), techniques HIT*, entrainements de poids de corps, Chi Kong, et toutes sortes de méthodes de préparation physiques modernes permettant d’optimiser sa pratique.
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Selon vos objectifs, l’AFR offre la possibilité de suivre des cours collectifs, des cours en ligne, des stages, des formations et des cours particuliers dans diverses thématiques.
On propose UNE PÉDAGOGIE MAITRISÉE avec une implication totale et contrôlée de ses instructeurs (100 % de réussite des candidats préparés à la ceinture noire fédérale).
Que chaque instructeur AFR soit trié sur le volet après avoir passé des tests de haut niveau aussi bien physiques, mentaux, techniques que pédagogiques. Le diplôme d’instructeur AFR est systématiquement réévalué tous les ans, afin d’assurer la qualité de l’enseignement.
Quel est jusqu'à maintenant, votre plus beau souvenir martial ?
La 31 eme nuit des arts martiaux ou nous étions plus de 100 démonstrateurs sur le tapis. Du jamais vu !
Pourquoi ?
Car j’ai pu emmener des élèves, des professeurs et des experts de plusieurs pays de mon Académie. Ils étaient heureux de démontrer leur art au public.
Ils étaient âgés de 15 à 73 ans ! Et ils ont présentés une belle demonstration
Rendre les gens heureux m’a rendu heureux.
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Le 2eme souvenir est la remise de mon diplôme de 7eme dan indonésien de la femme du Maître Turpijn
Franck Ropers au 31e Festival des Arts Martiaux
Quels sont vos projets ?
- Continuer à développer mon académie dans tous les pays du monde.
- Continuer à faire connaitre le Penchak Silat AFR comme je l’avais promis à Maitre Turpijn .
- Aider le plus de personnes possibles à travers mes coaching one and one et en ligne.
Un mot pour la fin ? Quelque chose à rajouter ?
Merci Julien pour cette interview car c’est grâce à ces outils de communication que le Penchak sort de l’ombre et commence à être connu du grand public.
LIENS:
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Site: https://www.academiefranckropers.com/
Chaine YouTube https://www.youtube.com/user/academiefranckropers
Page Facebook: https://www.facebook.com/academiefranckropers.officiel
