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Damien Denis

Ceinture noire, pratiquant de Karate et directeur de la boutique ''KUMITE SHOP''

Pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour, je m’appelle Damien DENIS, j’ai actuellement 26 ans, je dirige l’entreprise Kumite Shop, qui vend des articles d’arts martiaux et je suis animateur Sportif.  Je suis également étudiant des arts martiaux et animateur au sein du club CAMP19 GOSHINDO KAN.

Racontez-nous vos débuts dans le monde des arts martiaux

Comment êtes vous arrivé à la pratique des arts martiaux ? Par quel art ? Maître ? Dojo ?

J’ai commencé à pratiquer dès mon plus jeune âge au dojo de la commune de Malemort, en 1994.

Comme une bonne majorité d’entre nous, j’ai débuté par des cours de judo. Ayant démarré très tôt, je n’ai plus qu’un vague souvenir des cours en question.

Mais je me rappelle du professeur qui nous les donnait. Une personne très pédagogue et dynamique au timbre de voix particulier.

15 ans après en rentrant dans un dojo de façon inopiné, je décide de m’arrêter quelques minutes pour faire la promotion de mon entreprise et je croise le regard d’un pratiquant sur les tatamis. C’était lui.

Il suivait un cours de karaté par un professeur de renom. Je décide donc d’attendre la fin du cours, pour le saluer dignement et partager mes souvenirs avec lui.

Depuis, Philippe Lopez et moi sommes devenu de très bons copains.

Qu'est ce qui vous a plus ? Ce qui vous a fait aimer les arts martiaux ?

Ce qui vous a poussé à continuer ?

J’ai tout de suite eu, il me semble, une certaine facilité pour la pratique martiale. Cela coule un peu dans mes veines.

Avec un grand père boxeur amateur et un père professeur d’arts martiaux je n’ai pas vraiment eu le choix.

Cela a était une évidence. Etant jeune, toutes tentatives de faire du football ou rugby ou autre sport dans un club n’ont pas vraiment fonctionnées.

Bien sûr, les films d’arts martiaux ont aussi contribuais à animer la flamme comme « Bruce lee, jet li, jacky chan » mais aussi des athlètes comme Michael Milon ou des maîtres comme Hiro Mochizuki.

Ce qui m’a poussé à continuer... Le dojo, le club, c’est ma vie, mon père, mon frère, ma copine, ma mère, mes cousins, tout le monde pratique chez nous.

C’est un peu comme la réunion du dimanche midi pour certain ou toute la famille se retrouve autour d’un bon repas ; chez nous c’est les samedis après-midi et sur les tatamis.

Damien avec Serge Serfati - 8ème Dan 

Pour vous, qu'apportent les arts martiaux sur le point de vue physique, mental et spirituel ?

A mon avis, les arts Martiaux ne sont qu’un prétexte pour grandir physiquement et mentalement et puis plus tard spirituellement.

N’importe quelle pratique martiale, vous rendra plus fort physiquement mais pas forcément avec de beaux muscles affutés, mais elle rendra votre corps plus endurant, plus résistant à l’effort mais aussi à la douleur.

Le mental, avec un entraînement régulier et une pratique physique sérieuse, se développera naturellement. J’ai vu des gens au comportement agressif, changé du tout au tout en quelques mois.

J’ai vu des gens complètement renfermé sur eux même, s’épanouir de façon inattendue. Mais ne nous voilons pas la face, je vois aussi beaucoup de gens qui ont du mal à faire évoluer ces points du fait d’un manque de motivation, d’une certaine rigidité de la pratique…

 

Quant à la spiritualité, cela se complique un peu. La phase de spiritualité dans les arts martiaux ne va toucher qu’une minorité de pratiquant. Il faut déjà avoir une bonne expérience de sa pratique à mon avis.

Ces trois mots, dans cet ordre correspondent, pour moi au terme japonais « shuhari » La spiritualité est un plus pour un pratiquant, mais elle est compliquée a comprendre pour les occidentaux. Au japon les arts, la spiritualité et la religion sont des choses très reliées.

Avez-vous des références de maîtres ? Des exemples qui vous ont motivés et qui vous motivent toujours ?

Ma source d’inspiration reste mon père Vincent DENIS, qui est un exemple de puissance et de technicité.

Après, du fait de ma profession j’ai la chance de côtoyer un grand nombre de maître ou Sensei. J’ai la chance de travailler régulièrement en karaté avec Guy JUILLE et Serge SERFATI qui sont des perfectionnistes de haut niveau.

Je me déplace régulièrement sur des stages d’aïkido, sans vraiment trouver mon compte, bien que j’ai suivi des cours avec Masato Matsuura qui m’ont beaucoup plu.

Plus prés de ma pratique j’ai eu la chance de pratiquer avec Shizuya Sato, de la famille Mochizuki et pleins d’autres grands noms ;..

 

Des exemples qui ont marqués ma pratique : un Stage en Allemagne, il y a une dizaine d’année, un groupe d’homme russes pratiquant d’aikijujitsu ; le plus gradé avait un bandeau sur un des yeux et l’avant bras coupé. Je n’ai jamais vu une telle puissance et une telle technicité.

Au vu de leur gi et hakama, je pensais qu’ils venaient faire une démonstration de kendo car ils portaient des DO. Mais non, ce fût un festival de projection et soutemi en tous genre. Leurs coups venaient plier leur protection ventrale de kendo, les enchaînements étaient fabuleux.

Au repas du soir, ils expliquaient à mon père qu’ils faisaient tous partie d’un groupe commando spetsnaz.

 

Autre fait marquant, un stage en Belgique de l’organisation DNBK. J’ai eu la chance de suivre les enseignements d’Allan Tattersall Maître de jujitsu anglais 9ème Dan.

Il se faisait attaquer par 5 uke 6ème dan et arrivé à esquiver et contre attaquer avec une douceur et une simplicité qui vous laisse sans voix.

Tous cela en flattant une femme qui passée au bord des tatamis. Il avait 81 ans.

Damien et son père Président IMAF EUROPE – DIVISION FRANCE 7ème DAN Nihon-Jujitsu Fondateur Goshindo-Kan

Vous enseignez ? Qu’elle est votre vision de l'enseignement?

Oui j’enseigne tous les jours dans le club et dans les écoles ainsi que dans des salles de sport. Je donne minimum 2 heures de cours par jour.

Je donne tous ce que j’ai. On m’a donné, on m’a offert une culture martiale alors je la partage telle que l’on me la transmise, mais à ma façon.

Je ne vise pas à former des compétiteurs, mais des Budoka, qui à leurs tours pourrons transmettre ce savoir, si ils le désirent.

Je cherche à faire évoluer mes élèves du mieux possible et leur faire sortir le meilleur d’eux.

Nous ne travaillons pas de manière individuelle, mais évoluons tous ensemble. Notre dojo est une vraie famille.

En plus de votre pratique au Dojo avez vous une routine chez vous?

Je vais actuellement tous les jours dans une salle de sport car on m’a offert l’abonnement en échange de quelques heures de cours.

Donc, en plus de ma pratique au dojo je rajoute une heure de prépa physique tous les jours.

Régulièrement, je pratique tous seul les kata dans mon dojo privé, et je lis tous ce qui me passe sous la main concernant les arts martiaux.

Vous tenez une boutique de matériel d'arts martiaux, comment vous est venue l'idée de créer cette boutique ?

Tout naturellement, comme le reste.. Ne pouvant pas vivre des cours car notre club est 100% Bénévole, il a fallu que je trouve une alternative.

Tout a commencé quand je me suis occupé d’une nouvelle salle, où je donnais les cours au dojo d’Egletons, petite ville de Corrèze.

J’étais le Sensei principal, nous avions ouvert ce club car je faisais mes études dans cette ville, à environ une heure de chez nous.

Très vite, j’ai réussi à faire venir mes camarades de classe et je voulais me payer un Shureido. J’ai donc fais 5euros de bénéfice sur chaque kimono que j’ai vendu.

Ce qui m’a permis d’acheter mon premier Shureido. Bien plus tard en démissionnant de mon travail de bureau d’étude en bâtiment, j’ai décidé de professionnaliser la chose et créer mon entreprise.

Logo de Kumite Shop

Vous faites partie de l'IMAF ? Parlez nous un peu de cette organisation.

International Martial Arts Fédération est une grosse fédération mondiale. Au japon, à la fin de l’aire des shogouns les maîtres d’arts martiaux ont créés 2 fédérations L’IMAF et la DNBK.

La DNBK était une fédération très élitiste, réservé à la noblesse.

L’IMAF était accessible à tous et a été fondé par des grands noms comme Mifune Ueshiba Kanasawa…

Aujourd’hui, l’IMAF est structuré dans 90 pays et est très présente en Europe. En France, nous sommes actuellement plus de 500 licenciés. Je crois que nous avons l’une des plus petite structure Européenne.

Il a fallu remonter les manches pour faire face aux grandes fédérations.

Aujourd’hui, L’IMAF Europe division France, comme son nom l’indique, est géré par des commissions Européenne. Tous les grades jusqu’au 6ème dan passent par des commissions Nationales et Européennes. Au delà, les grades sont délivrés par les instances japonaises.

Depuis l’an dernier le Président de l’IMAF Europe Jens FRICKE, a obtenu l’autorisation du japon et le droit de délivrer des titres comme Renshi Kyoshi…

En France, les grades IMAF Europe division France sont reconnus par l’état et nous pouvons faire passer des brevets fédéraux en arts martiaux, pour que les cadres et animateurs de dojo puissent donner des cours en toute légalité.

Notre fédération est une alternative aux grosses fédérations. Elle prône les valeurs du Budo tout en respectant la législation française.

C’est une fédération de partage et d’échange. Nous sommes tous bénévoles et faisons ça par amour de nos pratiques.

Site de l'IMAF: http://imaf-france.fr/

Un mot pour la fin ? Quelque chose à rajouter ?

Nul part ailleurs je n’ai pu vivre de telles expériences que sur les tatamis, alors n’hésitez pas à me rendre visite, pour qu’ensemble nous puissions encore et encore partager de grands moments.

Les arts martiaux, c’est du partage et de la pratique, alors pratiquons ensemble

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